Création d’un conte par nos résidents d’Issy-les-Moulineaux

Il était une fois un très joli sapin bien touffu au milieu de sa forêt qui espérait depuis toujours être choisi pour sublimer un village ou une maison durant les fêtes de noël. Son rêve était d’être au milieu d’enfants et participer à leur bonheur. Mais hélas, planté là où il était, aucun bucheron ne pouvait l’apercevoir.

Un jour, une petite fille nommée Alice (une vraie merveille), vint s’assoir à ses pieds. Cette petite fille regarda le sapin dans les yeux (heu dans les épines…) et s’exclama : ” Que vous êtes joli, que vous me semblez beau ! Sans mentir si dans mon village apparaissait votre image, vous seriez Phoenix des hôtes de ces bois !” Le sapin s’empressa de répondre : “ Cela me plairait tellement, mais malheureusement aucun bucheron ne s’intéresse à moi.” Alice répondit : ” Je sais comment t’aider, fais-moi confiance. Je connais 7 lutins très costauds qui pourront t’emmener sans problème.”

Elle frappa trois fois dans ses mains et 7 lutins nains apparurent. Il me semble me souvenir qu’ils se prénommaient Gaffeur, Brasseur, Bosseur, Chou-fleur, Professeur, Baratineur et Rappeur… Les lutins soulevèrent le sapin, le posèrent délicatement sur un traineau géant, puis prirent leur élan (je ne parle pas de l’animal, mais vous vous en doutiez…) et s’envolèrent en destination de la place du village. Ce village, faute de finances suffisantes, n’avait jusqu’à ce jour jamais pu s’offrir un sapin ou des décorations de Noël.

Pendant ce temps la petite Alice disparut en un claquement de doigts et retourna au village pour annoncer à tous les enfants qu’une grande surprise arriverait très bientôt. Le sapin quant à lui ne comprenait pas ce qui lui arrivait, venait de s’envoler pour un périple déconcertant. De là-haut il aperçut une princesse qui dormait depuis 99 ans. Il lui envoya un doux baiser mais elle ne se réveillé pas, il faudrait sans doute attendre un an de plus… Il vit aussi un pantin qui grandissait du nez quand il mentait.

Un peu plus loin plein de chiens noir et blancs, à vue de nez une centaine de dalmatiens qui semblaient énervés. Ils étaient 101 d’après les forces de l’ordre, beaucoup plus d’après les syndicats. Soudain un petit garçon lui demanda de dessiner un mouton…Drôle d’idée. N’étant pas un pro du dessin il dessina un petit chose… Ha, en bas sur cette île avec un fort, tout en haut il y a le père Noël qui pose des questions bizarres. Ah non, a priori il s’appelle Père Fourrat, désolé d’avoir confondu.

Les lutins entamèrent leur descente vers le village et dirent au sapin : attache ta ceinture, sinon tu vas te faire enguirlander et tu auras les boules… L’atterrissage se fit en douceur dans la nuit du 23 au 24 décembre au centre de la place du village. Très vite la nouvelle se propagea et tous les villageois accoururent voir ce sapin. Cependant, il manquait quelque chose : il était tout nu et pudique.

C’est à ce moment qu’Alice réapparut et claqua des doigts. Plein de guirlandes et de boules arrivèrent d’on ne sait où et ornèrent le vieux sapin pour en faire un arbre d’une beauté stupéfiante. Les enfants éblouis se mirent à danser et chanter autour de lui.

Tous les habitants heureux de cet évènement providentiel décidèrent de fêter le réveillon tous ensemble sur la place du village. La fête fut magnifique et joyeuse et dura jusque tard dans la nuit. Au petit matin, chacun se demanda s’il n’avait pas rêvé et si le sapin existait vraiment. Les habitants étaient très pauvres pour la plupart et souvent le père noël avait oublié de passer chez eux.

Mais cette année, sous le sapin, ils découvrirent chacun un magnifique cadeau qui leur était destiné. Jamais dans leur vie ils n’avaient eu si beau noël. Un peu plus loin, une petite fille entourée de 7 lutins, était ravie de voir que sa magie avait apporté tant de bonheur. Chacun retourna dans sa maison avec tout plein d’étoiles dans les yeux.

Le sapin était toujours là, ravi, mais à présent tout seul. Il aperçut Alice qui lui fit un clin d’œil, et tapa trois fois dans ses mains. Le sapin se sentit s’endormir puis plus rien. A son réveil, il était au milieu de sa forêt natale. Avait-il rêvé ? Tout cela était-il réel ? Qui le sait vraiment ? Ce qui est sûr, c’est que depuis ce jour, il voit souvent passer une petite fille qui lui fait un clin d’œil, mais ne tape plus dans ses mains. Il faudra sans doute attendre le prochain Noël… »